On devrait se contenter de compter
les morts … et d’écouter les experts
Rappelez-vous combien de fois les médias nous ont répété que la situation était sous contrôle avant de nous annoncer le contraire. Après chaque catastrophe on nous apprend que des techniciens, des experts, savaient, avaient émis des rapports inquiets sur l’état de telle cuve, de tel système, avaient alerté les autorités concernées… Alors un très haut niveau de sécurité, qu’est-ce que c’est ? C’est une faible probabilité de vivre une catastrophe nucléaire. Autrement dit, c’est vivre avec et sous le risque permanent d’une catastrophe du type de Tchernobyl, de Fukushima ou pire… C’est un pari. L’énergie nucléaire est aussi mortifère qu’immaîtrisable.
Mortifère à chaque instant. Hors catastrophe, le fonctionnement «normal» du nucléaire, c’est l’empoisonnement des populations nigériennes par les mines d’uranium, ce sont les trimardeurs du nucléaire qui doivent «bouffer des doses» à chaque arrêt de tranche, ce sont les petite fuites par ci, les petits mensonges par là… À Nogent-sur-Seine par exemple, ce sont les balises de mesure de l’iode radioactif qui sont tombées en pannes plusieurs heures le 6 mars dernier, ce sont 27m3 d’eau potentiellement radioactive, qui se sont écoulées le 19 mars dernier…
Qui a décidé que cette menace sur l’humanité était acceptable ? Les militaires, en développant l’arme nucléaire, et de très gros industriels, qui ont créé un lobby officiel (la commission PEON) pour «éclairer» les choix gouvernementaux.
Le risque zéro n’existe pas !
Abus et ironies de langages. Tout le monde a entendu qu’il y avait au Japon des doses 100 fois voire 1000 fois supérieures à la normale. Ce vocabulaire a été conçu pour abuser les populations. Une dose normale, c’est une dose équivalente aux limites autorisées, limites fixées par les autorités. Elles sont déterminées selon un calcul coût/avantage, à savoir les avantages du nucléaire (prix de l’électricité, bénéfices, emplois…) et les dégâts potentiels sur notre santé. Il n’a jamais été question d’un quelconque choix. On nous impose cette industrie pour laquelle un cancer ou un risque de fuite ne pèsent pas lourds face aux profits qu’elle peut faire.
L’illusion de la transparence
On nous bassine avec la transparence, mais on attend toujours que le réseau d’alerte mondial, qui mesure la radioactivité pour repérer d’éventuels essais atomiques aériens clandestins, communique les données sur le nuage de Fukushima… Publier les chiffres, c’est potentiellement mettre le doigt sur les dangers du nucléaire. La transparence est certes une exigence minimale dans le contexte actuel, mais n’oublions pas que la transparence n’abolira jamais le danger.
Nucléaire : symbole d’un État autoritaire
Croit-on qu’on peut remettre notre sort entre les mains de ceux qui nous avaient prétendu avec arrogance que leur technique était sûre, que les précautions étaient surdimensionnées, et que même l’imprévisible avait été prévu ?
Les experts ont finalement reconnu que le risque zéro n’existait pas, sans pour autant arrêter leurs projets, les autorités ont prétendu tout maîtriser, même le passage des nuages aux frontières. En ce qui concerne la sécurité, c’est aux experts militaires qu’elle est confiée : militaires chargés de trier les populations, de les enfermer (pardon de les confiner), de les empêcher de circuler (pardon de les protéger) mais aussi de choisir quelques élus pour s’envoler vers des territoires «sains». La société nucléaire est bien une société policière…
NI NOUVEAUX PROJETS, NI PROLONGATIONS ! ARRÊT IMMÉDIAT DU NUCLÉAIRE CIVIL ET MILITAIRE SORTIR DU NUCLÉAIRE : C’EST COMBATTRE LA SOCIÉTÉ QUI LE PRODUIT
Collectif Contre l’Ordre Atomique.
source : "Les liquidateurs du vieux monde"
Ouverture d'un nouveau site
anti-nucléaire et anti-autoritaire :
"Les liquidateurs du vieux monde"
"Ce site a pour but de compiler les écrits, sons et vidéos de critique et de réflexions sur la société nucléaire. Créer une base de données de textes et autres supports sur les luttes passées et actuelles en provenance de différents pays et écrits dans une perspective anti-autoritaire. Placer la remise en cause du nucléaire dans une critique plus large du monde qui va avec. Tout cela pour se donner des outils dans les luttes en cours et à venir et avoir prise sur ce sujet."
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