«Un an après le début de la catastrophe»,
manifestation pour l'arrêt immédiat du nucléaire
Dimanche 11 Mars
Rendez-vous à 14h30 à la Gare du nord (Paris). Nous en avons fait l’affiche et voici un texte communiqué par l’Assemblée francilienne contre le nucléaire.
Nous étions jeunes quand la catastrophe de Tchernobyl a eu lieu. Nous avons grandi avec tous les cancers, toutes les malformations qu’ont encore à subir les populations de là-bas. Nous avons grandi avec cette idée que des pans entiers de territoires seraient sacrifiés, presque à jamais, pour les besoins de l’industrie atomique.
Nous aurions pu oublier cette catastrophe, oublier qu’un des 58 réacteurs français pouvait à son tour exploser, à Lyon, Toulouse, Paris ou Bordeaux.
Ce qui arrive aux japonais, nous arrive également. C’est notre bouffe qui est empoisonnée, ce sont nos frères et nos sœurs qui tentent d’atténuer les conséquences de la catastrophe en cours. Près de 400 000 personnes sont déjà intervenues sur les réacteurs de Fukushima-Daïchi — ce sont nos amis, nos proches, qui sont voués à mourir à petit feu. Les frontières, les milliers de kilomètres ne sont pas des obstacles à notre empathie. Il n’y a pas d’exotisme de la situation japonaise : car c’est une société nucléarisée, comme la nôtre.
Le fonctionnement ordinaire de l’industrie nucléaire exige déjà, ici, des sacrifices humains. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux travailleurs précaires du nucléaire, aux cheminots qui convoient les trains de matière radioactive, à leur exposition constante aux rayonnements ionisants. En France nous parlons au bas mot de 30 000 personnes. La catastrophe ne fait qu’élargir le nombre de personnes affectées.
Avec Fukushima, une brèche ne s’est pas seulement ouverte dans les réacteurs. Elle s’est ouverte aussi au fond de nous, résonnant avec l’horreur, nous poussant à agir, tenter de lutter. Nous ne parlons pas en experts, en spécialistes de la chose, ce que nous ressentons est des plus commun : peur et colère. L’urgence devient vitale. Souvent, l’impression qu’aucun changement n’est possible nous tétanise. L’industrie nucléaire a pourtant une infrastructure publique et privée. Elle porte le nom d’Areva, Vinci, Bouygues, GDF-Suez, EDF, du CEA, de l’école des Mines. Des noms familiers, des noms que l’on retrouve facilement ailleurs. Oui, le nucléaire est une affaire d’experts qui font sereinement des plans du haut de leurs tours. La tranquillité du débat français — qui porte essentiellement sur la manière dont l’économie française pourra supporter le passage à d’autres techniques de production d’électricité — a quelque chose de surréaliste. Les apprentis-sorciers de l’économie discutent gentiment avec les savants fous du nucléaire. Avec eux, tout est hors contrôle.
Nous, pas plus que nos parents, n’avons choisi ce délire. La lutte contre le nucléaire, son histoire, s’inscrit, en revanche, dans cette volonté de faire valoir notre capacité commune à discuter explicitement de nos besoins et à inventer nos manières d’habiter, de partager, de travailler, de vivre.
Aujourd’hui, l’avenir que projette toutes les élites est celui d’un capitalisme vert, austère, sécuritaire, aux frontières fermées. Une pression jamais égalée sur les individus est la seule réponse qu’autorise l’économie délirante. Nous refusons de peser nos poubelles, de contrôler nos voisins, de devenir les managers stressés de notre capital humain et écologique. Nous voulons que s’organise la rupture avec un système qui se nourrit de la concurrence de tous, de surconsommation et de toujours plus de destruction. C’est ce système qui est parasite : pas la solidarité, l’entraide et la construction consciente.
Malheureusement, face à la crise économique et écologique, nous réagissons massivement comme des bêtes qui voudraient traverser un autoroute : fascinés par les phares, nous attendons d’être écrasés. En ce moment, comme d’autres, nous nous demandons comment détourner le regard et bâtir une passerelle.
Ce qui se passe en Grèce ces jours-ci, le cynisme avec lequel, au Japon, la continuité de l’économie a été privilégiée sur l’évacuation des populations devrait tous nous inciter à essayer de reprendre prise sur la situation qui nous est faite. Il est grand temps de rompre avec une économie qui ne survit que par l’endettement. Endettement vis-à-vis du futur ; endettement vis-à-vis de la nature. Car nous payons sans cesse la note.
Nous n’avons pas de solution miracle. En revanche nous savons que la première nécessité est celle de la solidarité. D’une solidarité qui permette de mieux articuler — au lieu de les opposer — les sabotages, les actions de masse et la réflexion sur d’autres modes de production. Se redonner du courage, à travers des actions et un soutien inconditionnel de tous, pourrait nous permettre de sortir de l’impasse présente. Ce qu’il s’ est passé à Valognes nous l’indique, ce qu’il se passe au Japon l’exige de nous.
Pour le 11 mars, nous appelons, à Paris, à une manifestation qui partira de la gare de Nord à 14h pour dénoncer les convois de trains de matières radioactives traversant fréquemment la région parisienne. Nous appelons ceux qui le veulent à s’habiller de tenues blanches et de masques blancs, à se parer de tenues qui évoquent celles des nettoyeurs anonymes employés dans les centrales nucléaires, de Fukushima à Paris.
A l’appel de l’assemblée francilienne contre le nucléaire
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SORTIR DU NUCLÉAIRE PAR L'ÉNERGIE LIBRE.
RépondreSupprimerVIDÉOS D'INTRODUCTION
Passage de l'ère nucléaire à l'ère Tesla - Nous voulons l'énergie libre et propre MAINTENANT.
http://www.youtube.com/watch?v=mDmt6SbFu-g
L'énergie libre et gratuite pour tous a-t-elle été inventée depuis longtemps par Nikola Tesla?
http://www.youtube.com/watch?v=zMIbfUT7gWU
(Official Trailer) THRIVE: What On Earth Will It Take?
http://www.youtube.com/watch?v=OibqdwHyZxk
Tesla The Race to Zero Point Free Energy.
http://www.youtube.com/watch?v=aKWPht3fU-o
ARTICLE
L'ENERGIE LIBRE, ILLIMITÉE ET NON POLLUANTE, DISPONIBLE POUR TOUS!
http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/02/07/1928835_l-energie-libre-illimitee-et-non-polluante-disponible-pour-tous.html
Bon personnellement je ne suis pas contre le fait de parler des "énergies" alternatives (si ça implique pas de nouvelles nuisances et des technologies complètement inaccessibles pour le commun des mortels), mais enfin je pense qu'on peut aussi mettre en avant la société dénaturalisée et éco(sui)cidaire qui implique le nucléaire et tout le reste. La question c'est aussi pourquoi on vit dans une société qui a besoin de produire des fissions atomiques quotidiennes pour nourrir ses besoins en "énergie". Est-ce qu'à un moment donné la société industrielle et le capitalisme ne sont pas à remettre en cause dans les "besoins" qu'ils imposent pour se maintenir et même grandir. Peut être qu'on aurait simplement pas à produire autant de gigowatts dans une société désindustrialisée, communaliste, communiste ou non-capitaliste et sans Etat où les besoins seraient recentrés sur l'essentiel, à une échelle humaine, etc. Le choix n'étant d'ailleurs pas nécessairement entre "revenir à la bougie" et le mythe de "l'automatisation totale".
RépondreSupprimerSigné : un éco-anarchiste