mercredi 15 février 2012

[Anti-nucléaire] "5e assemblée anti-nucléaire" après Valognes à Paris

5ème assemblée anti-nucléaire

Ce mercredi, au 194, rue des Pyrénées, (Paris - Métro Gambetta), 19h30.

La prochaine assemblée anti-nucléaire constituée après le rassemblement de Valognes aura lieu ce mercredi 15 février à 19h30 au 194, rue des Pyrénnées.
Il s'agira de parfaire l'organisation et l'appel à la manifestation du 11mars.

Depuis le blocage du train radioactif de Valognes, en novembre dernier, trois réunions publiques se sont tenues à Paris et Montreuil. Elles ont pour objet de continuer la lutte contre l'industrie nucléaire. Il a été envisagé, compte tenu du calendrier et de la dynamique collective de ces rencontres, de préparer une intervention pour le triste anniversaire de l'explosion de Fukushima.

Un an après ce tragique évènement, tout semble oublié, verrouillé. Pourtant, tout reste à dire.

Une partie du Japon est désormais condamnée, infestée à jamais par le poison radioactif. Plus de 10000 décontamineurs ont déjà été sacrifiés pour tenter de contenir la réaction en chaîne de la centrale de Fukushima. Areva continue à implanter son projet d'EPR en Inde en achetant généreusement la conscience des futurs riverains. Son ancienne présidente, Anne Lauvergeon, dirige désormais le conseil d'administration du journal Libération. La construction de l'EPR de Flamanville se poursuit et, chez les pontes du nucléaire, on envisage déjà les centrales de 4ème génération : les surgénérateurs. 20000 sous-traitants continuent à perdre leur vie à la gagner dans l'entretien des 58 réacteurs français, des convois de déchets radioactifs sillonnent en permanence le territoire et crachent ainsi leur radioactivité un peu partout, en Ille de France et ailleurs.

La nocivité du nucléaire civile comme militaire, nous apparaît comme un trait symptomatique des décisions opaques et autoritaires prises par une poignée de décideurs. Autant parce que l'exploitation de l'énergie nucléaire produit la destruction chimique de notre planète, que parce que sa centralisation et sa haute technicité nous écartent de la possibilité de penser nos conditions d'existence. Et tout ceci au plus grand bénéfice des entreprises prenant part à la production d'énergie nucléaire (Areva, Vinci, Bouygues, GDF-Suez, etc).

Les décideurs voudraient nous présenter l'horizon nucléaire comme indépassable, le seul à même de répondre à l'explosion démographique mondiale et à la demande universelle de « confort ». Rien ne semble faire face sérieusement à cette domination capitaliste de nos désirs. Certain croient que nous pourrions recouvrir nos champs et nos montagnes de panneaux photovoltaïques et d'éoliens pour sortir du risque nucléaire. Nous ne voyons-là qu'un autre visage de la domination, celui d'un capitalisme vert.

Comme le disent des antinucléaires bretons, « la ligne de partage n'est pas entre le nucléaire et les énergies alternatives mais entre une production d'énergie centralisée, commerciale et gérée par en haut, et une production décentralisée, contrôlée localement et renouvelable ; une production en contact direct avec les besoins qu'elle doit satisfaire. C'est seulement à l'échelle locale que se dissout l'alternative entre le nucléaire et la bougie : car là les besoins existants peuvent se donner les moyens de la production qui leur est nécessaire, et en retour les possibilités de production peuvent redéfinir intelligemment les besoins. Il faut cesser de penser la question de l'énergie en terme national si l'on entend sortir de l'impuissance. » (cf.http://valognesstopcastor.noblogs.org)

Si l'explosion de Fukushima rend plus sensible encore le caractère mortifère de l'industrie nucléaire, elle n'a pas provoqué l'arrêt des nouveaux projets nucléaires. Toutefois, plusieurs pays ont décidé l'arrêt de leurs programmes nucléaires et, en France comme dans de nombreux pays nucléarisés, l'envie de s'opposer à cette industrie sans attendre une illusoire solution électorale s'est exprimée. Une brèche s'est ouverte. A nous de pas la laisser se refermer.

Nous voulons rendre visible le passage de nombreux trains radioactifs dans la banlieue parisienne ainsi que dans toute la France et les dangers qu'ils font courir aux passagers, aux habitants et aux cheminots. Par ces actions, nous voulons affirmer que nous sommes nombreux à souhaiter l'arrêt immédiat du nucléaire.

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