jeudi 5 mai 2011

Programme de mai 2011 au local Le Rémouleur (Bagnolet)




mis en ligne le 28 avril 2011.


Le Rémouleur
106 rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)
leremouleur ((A)) riseup . net

S’inscrire à la lettre d’info du local : https://lists.riseup.net/www/subscribe/leremouleur/

Permanences chaque lundi et mercredi de 16h à 20h, et le samedi de 12h à 17h.

Mardi 3 mai - 19h.

Retour sur le mouvement contre la réforme des retraites Discussion à partir du texte « Paradoxes en automne ».

Le mouvement contre la réforme des retraites est l’un des soubresauts de la crise actuelle du capitalisme. La recherche par le capital d’un nouveau modèle influe nécessairement sur la forme du rapport social et des luttes. Si ces formes de luttes ne se sont pas trouvées pendant le mouvement, elles se sont du moins cherchées. Par exemple, le blocage est apparu simultanément comme passage de la protestation à la lutte ouverte pour certains manifestants et comme moyen de le canaliser pour l’intersyndicale. De tels paradoxes qui découlent de la segmentation du prolétariat, déterminent les formes que prennent et que prendront les luttes.

dimanche 8 mai à 18h
Projection de Regarde elle a les yeux grand ouverts.


Ce documentaire de Yann Le Masson relate l’expérience vécue par des femmes du MLAC (Mouvement pour la Libération de l’Avortement et la Contraception, fondé en 1973) d’Aix-en-Provence, inculpées et jugées pour avoir pratiqué elles-mêmes des avortements (procès du 10 mars 1977). Ces femmes luttaient pour que l’accouchement et l’avortement soient contrôlés et voulus par les femmes elles-mêmes.

dimanche 15 mai à 18h
Projection de Les Raisins de la colère.


Film américain de John Ford (1940) d’après le roman de John Steinbeck.
Au début des années 30, après quatre années d’incarcération dans un pénitencier de l’Oklahoma, Tom Joad s’apprête à rejoindre la ferme familiale. Les États-Unis connaissent alors une crise économique majeure pendant laquelle les banques s’approprient les terres des paysans endettés. Comme tant d’autres, le clan Joad prend la route de la Californie, cette terre promise pour tous les dépossédés de l’Amérique.
Un film de lutte des classes qui montre les liens – encore à l’œuvre aujourd’hui – entre migration et exploitation.

mardi 17 mai à 19h
Discussion sur le fascisme comme contre-révolution.


En Italie, la présence au sein du pouvoir politique d’une droite ouvertement xénophobe et populiste s’accompagne d’une présence toujours plus visible des groupes néofascistes. Parmi ces derniers « Casa Pound », le mouvement des « fascistes du troisième millénaire », mérite une attention particulière. Né à Rome en 2003, il se diffuse dans toute l’Italie autour d’occupations de maisons vides pour revendiquer le droit au logement pour les Italiens de souche ! Ils se disent contre l’hégémonie des banques et cherchent à construire un réseau de militants dans les lycées et les facs. Ses membres utilisent un nouveau lexique, mais ils font référence à l’idéologie du fascisme historique. Ils cherchent à gagner de l’espace en restant en contradiction permanente entre posture radicale et collaboration active avec les institutions.
À partir de l’expérience italienne de Casa Pound, on abordera une réflexion autour du « fascisme social » afin de trouver des pistes pour s’opposer à cette tentative d’infiltration dans les luttes.

dimanche 22 mai à 18h
Projection de "Le fils du requin".


« Si cela avait pu dépendre de ma volonté, j’aurais voulu être plutôt le fils de la femelle du requin, je ne serais pas si méchant ».
Le fils du requin (film d’Agnès Merlet, 1993), c’est l’histoire de deux frères d’une dizaine d’années, Martin et Simon qui, après la disparition de leur mère, sont vite devenus inssaisissables, instables et notoirement délinquants. Voguant de familles d’accueil en fugues répétées, ils mettent à sac leur petite ville côtière du nord de la France, en tentant toujours d’échapper aux institutions qui veulent les enfermer...

dimanche 29 à 18h
Discussions sur les centres d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale.


Le mois dernier s’est tenu la première discussion d’un cycle de réflexion sur la ville. Nous avons partagé des récits de différentes luttes suite à des expulsions issues de la restructuration de quartiers populaires de Paris. La transformation du quartier aux alentours de la BNF, des quartiers du XIXème et XXème arrondissements. Cette fois-ci nous regarderons la ville sous un prisme différent. A partir d’enquêtes radiophoniques réalisées dans des centres d’hébergement d’urgence ou de réinsertion sociale nous regarderons les dispositifs mis en place par l’état pour gérer et contrôler les populations pauvres ou précaires habitant la métropole.
« Qu’est-ce qu’un centre d’hébergement, dès lors qu’on le regarde depuis le point de vue de ceux qui y transitent ? Une résidence universitaire ? Une maison de retraite ? Un centre d’accueil pour demandeurs d’asile ? Un lieu de soins ? Un foyer de jeunes travailleurs ? Ou tout cela à la fois dans la mesure où ces centres accueillent désormais tous ceux, toujours plus nombreux, qui étaient autrefois divisés dans les mots et dans l’espace : « sans-papiers », « jeunes travail­leurs », « personnes malades », « retraités », « jeunes mères isolées » ? »

Permanence « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion » Tous les 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure :

« Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? » (disponible sur http://sanspapiers.internetdown.org).
Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions :
> De l’arrestation à l’aéroport, connaître et utiliser les procédures juridiques pour tenter d’obtenir la libération des personnes interpellées.
> S’organiser collectivement pour mettre la pression sur la préfecture, les tribunaux, les consuls...

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Le rémouleur est un lieu ouvert pour se rencontrer, échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter, lire, écrire des tracts, trouver des infos... S’organiser collectivement, hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques, en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que, nous voulons transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent ni propriété privée..

Le local est ouvert les lundi et mercredi de 16h à 20h et le samedi de 12h à 17h.

En plus des soirées où il y a des projections et des discussions, ces après-midis sont des occasions de se rencontrer, de partager des informations sur les luttes en cours (tracts, affiches, agenda), de lire et emprunter des livres de la bibliothèque, d’avoir accès à des documents concernant les discussions à venir, de consulter (et pourquoi pas venir enrichir) le fond d’archives.

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